L'exposition "Présences Arabes - Art moderne et décolonisation Paris, 1908 - 1988", qui a ouvert le 3 avril 2024 au Musée d'art Moderne de Paris, remet en lumière plus de 130 artistes dont les œuvres constituent une contribution essentielle aux avant-gardes arabes et à l’histoire de l’art moderne du 20ème siècle, dont les trois figures de l'art moderne représentées à la galerie : Mahjoub Ben Bella (1946-2020), Inji Efflatoun (1924-1989), Baya Mahieddine (1931-1998), Chaïbia Talal (1929-2004) et Amal Abdenour (1931-2020)..
L'exposition propose de redécouvrir la diversité des modernités arabes au 20ème siècle et de renouveler le regard historique sur des scènes artistiques encore peu connues en Europe. À travers une sélection de plus de 200 œuvres, pour la plupart jamais exposées en France, l’exposition « Présences arabes – Art moderne et décolonisation – Paris 1908-1988 » met en lumière la relation des artistes arabes avec Paris, tout au long du 20ème siècle.
L’exposition explore une autre histoire de l’Art moderne, éclairée par de nombreuses archives sonores et audiovisuelles historiques présentes dans le parcours. Structurée de manière chronologique, elle débute en 1908, année de l’arrivée du poète et artiste libanais Khalil Gibran à Paris et de l’ouverture de l’école des Beaux-Arts du Caire. Elle se termine en 1988, avec la première exposition consacrée à des artistes contemporains arabes à l’Institut du Monde Arabe (inauguré quelques mois plus tôt) à Paris et avec l’exposition Singuliers : bruts ou naïfs, avec entre autres l’artiste marocaine Chaïbia Tallal et l’artiste tunisien Jaber Al-Mahjoub, présentée au musée des enfants du Musée d’Art Moderne de Paris.
Ainsi que l’écrit Silvia Naef, historienne d’art et l'une des autrices du catalogue de l’exposition Présences Arabes au MAM : “Comment faire un art moderne et arabe ? un vrai projet esthétique se met en place au cours du 20e siècle : pensé à la fois en rupture avec l’art académique, en écho avec les avant-gardes occidentales, dans le cadre d’une identité nationale propre, sans retour pour autant à un art islamique.”
Commissaires :
Odile Burluraux (Musée d’Art Moderne)
Morad Montazami & Madeleine de Colnet (Zamân Books & Curating)